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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 22:32

Biographie

Ibn Sina est le plus grand savant musulman et l'un des plus célèbres savants dans le monde ; il fut à la fois philosophe, médecin, mathématicien et astronome.1

De son nom Abu Ali al-Hussein ibn Abdullah ibn Sina, surnommé le Maître Cheikh, et désigné comme le Troisième Maître après Aristote et al-Farabi. Connu chez les Européens comme Avicenne, Ibn Sina est né près de Boukhara en 380 H/980 (actuellement en Ouzbékistan) et mort à Hamadan en 428 H/1037. C'est à Boukhara qu'il a reçu son premier enseignement où il appris le Coran et le langage avant d'étudier les lettres, la philosophie, la logique, la géométrie, l'astronomie, la médecine et les sciences naturelles. Il devint une autorité en matière de médecine, d'astronomie, de mathématiques et de philosophie avant d'atteindre les vingt ans.2

Sa réputation en médecine fit de lui le médecin des princes. C'est ainsi qu'il réussit à soigner avec succès l'émir de Boukhara (Nouh ibn Mansour), ainsi que l'émir de Hamadan (Chams al-Dawla) et l'émir d'Ispahan (Alaa-Ud Dawla), qui l'ont comblé et lui ont ouvert les portes de leurs bibliothèques, ce qui lui a permis de compléter ses études et d'approfondir ses connaissances dans les différents domaines du savoir.3

L'attention d'Ibn Sina ne s'arrêtait pas à la science, s'adonnant également à la politique et la gestion des affaires de l'Etat. Il fut, en effet, nommé vizir par Chams al-Dawla à Hamadan, avant de l'emprisonner. Après plusieurs mois d'incarcération, Ibn Sina put s'enfuir pour Ispahan où il vécut ses derniers jours sous la protection de l'émir Alaa-Ud Dawla, mais c'est à Hamadan qu'il est mort.4

Contributions scientifiques

Ibn Sina s'est particulièrement distingué en médecine où il fit de nouvelles découvertes. Il est le premier à parler, en détail, d'un ver circulaire, connu aujourd'hui comme l'Ancylostoma. Il a étudié les troubles nerveux et débouché sur certaines réalités psychologiques et pathologiques par le biais de la psychanalyse. Il estimait que les facteurs psychiques et cérébraux influent énormément sur les organes du corps et leurs onctions. Il a décrit, en outre, l'apoplexie, 5 causée par l’hypertension sanguine. Son apport en médecine est immense, fondé sur ses propres observations. Car c'est grâce à l'expérimentation, à laquelle il accordait une place de premier ordre, qu'il parvint à des observations fiables. Citons, à titre d'exemple, sa perception de la nature contagieuse de la tuberculose, la propagation des maladies à travers l'eau et le sol, sa description minutieuse des maladies de la peau, ainsi que les maladies vénériennes. Sans oublier sa description pharmaceutique pour la préparation d'un certain nombre de remèdes.6

Ibn Sina fut aussi le premier à découvrir les infections contagieuses de la membrane cérébrale, qu'il distingua des autres infections chroniques. Il établit le premier diagnostic explicite de la sclérose du cou et de la méningite.

 Il traita également la paralysie faciale et ses causes, distinguant entre la paralysie provoquée par une cause cérébrale et celle d'origine locale.7

Dans le domaine de la physique, Ibn Sina a contribué à l'étude d'un certain nombre de phénomènes naturels tels que le mouvement, la force, le vide, l'infini, la lumière et la chaleur. Il a constaté, en outre, que si la perception de la lumière provenait de la projection d'un certain type de corpuscules par une source lumineuse, la vitesse de la lumière devrait être obligatoirement limitée.8

Ibn Sina a contribué, d'autre part, à la géologie par sa thèse sur la constitution des montagnes, des pierres précieuses et des minéraux. Dans cette thèse, il a discuté de l'influence des séismes, de l'eau, de la température, des sédiments, de la fossilisation et du déboisement.9

Il est passé également maître en mathématiques et en astronomie, traitant religieusement, physiquement, et mathématiquement, de questions portant sur les corps infinitésimaux, ce qui permit à Newton et à Leibniz, au XVIIe siècle, de mettre au point le calcul infinitésimal.10

Œuvres

Les œuvres d'Ibn Sina sont d'un nombre qui dépasse les deux cents ouvrages et thèses, et dont les plus importantes sont :

- «Kitab al-Qanun» (Livre de la loi) : ouvrage inestimable, c'est l'une des plus importantes œuvres d'Ibn Sina et fut à l'origine de sa célébrité en médecine. Largement répandu tant en Occident qu'en Orient, l'ouvrage a été traduit par Gérard de Crémone en latin au XIIe siècle. Il a été imprimé seize fois au cours des trente dernières années du XVe siècle, dont une en hébreu et les autres en latin, et réimprimé plus de vingt fois pendant le XVIe siècle.11 Enseigné en Europe jusqu'au XIXe siècle, il a été réimprimé en 1996 par l'Institut de l'Histoire des Sciences arabo-islamiques de l'Université de Francfort, dans le cadre de la série sur la médecine islamique éditée par Fouad Sizkine ;

- «Kitab al-Chifaa» (Livre de la guérison) : il s'agit d'une encyclopédie philosophique comportant la somme des connaissances acquises par Ibn Sina en matière de logique, de sciences naturelles et de philosophie ;

- «Kitab al-Najat» (Livre de la délivrance) : c'est un condensé du «Kitab al-Chifaa, mais moins compliqué ;

Kitab al-Icharat wal Tanbihat» (Livre des signes et des avertissements) : présente des études en sciences naturelles, en théologie, en soufisme et sur la morale.

Ibn Sina possède d'autres œuvres en médecine, philosophie, musique, langue, théologie, psychologie, logique, sciences naturelles, mathématiques et astronomie.

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  


      voir aussi site dédié à IBN SINA → IBN SINA

Allez au sommaire Les promoteurs de l'esprit scientifique dans la civilisation islamique  

 


Notes:/

 

(1) Sarton : Introduction to the History of Sciences, p. 709.

(2) Encyclopédie arabe simplifiée, p. 19.

(3) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et astronomie, p. 323.

(4) Encyclopédie arabe simplifiée, p. 19.

(5) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et astronomie, p. 331.

(6) Sarton : op. cit., p. 710.

(7) Hunke : Le soleil des Arabes brille sur l'Occident, p. 272.

(8) Sarton : op. cit., p. 710.

 (9) Hunke : op. cit., p. 162.

(10) Hunke : op. cit., p. 162.

(11) Arnold : Héritage de l'Islam, p. 476.

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Figure 6: The title page of Ibn Sina's (11 century CE) Kitab Al-Qanun fi al-Tibb taken from a printed copy of the book, based on a Florentine manuscript, in the rare book collection of the Sibbald Library at the Royal College of Physicians of Edinbu

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 22:20

Biographie

Al-Karaji était l'un des grands mathématiciens musulmans,1 «un des grands mathématiciens qui ont eu un impact réel sur le développement des sciences mathématiques».2 Nonobstant, nous ne disposons que de peu d'informations sur lui.

Abu Bakr Mohamed Ibn al-Hassan (ou al-Hussein) al-Hassem al-Karaji (par rapport à Karaj, des faubourgs de Bagdad, a vécu dans cette dernière à l'époque du vizir Abu Ghaleb Mohamed Ibn Khalaf Fakhr al-Mulk, 3 vizir de Bahaa al-Dawla al-Bouihi.

Contributions scientifiques

Les ouvrages d'al-Karaji contiennent, pour la première fois chez les Arabes, des solutions aux équations indéfinies, à l'instar des autres équations, selon les mêmes principes appliqués par Diophante.4

Par ailleurs, al-Karaji a mis au point diverses solutions aux équations du second degré, et présenté des études portant sur l'extraction approximative des racines des nombres, des preuves sur les théories relatives à la somme des carrés et cubes des nombres naturels.5

Œuvres (voir en bas de page autres oeuvres)

Al-Fakhri fi al-jabr», l'ouvrage a été intitulé Fakhri, en relation à Fakhr al-Mulk, et composé entre 401 et 407 de l'Hégire.

Dans son ouvrage, «Histoire des Mathématiques», Smith souligne que l'ouvrage «Al-Fakhri» a eu le plus grand impact sur l'algèbre ;6 il a été traduit par l'orientaliste français Franz Woepcke en 1853.

- «Al-Kafi fil Hissab» (Le Vade-Mecum pour le calcul), composé entre 401 et 407 de l'Hégire, et offert à Fakhr al-Mulk. Il comporte les principes de calcul tels qu'ils étaient connus à l'époque, ainsi que quelques lois et méthodes de calculs susceptibles de simplifier certaines transactions. Il ne s'est pas servi des chiffres indiens, mais écrit les chiffres en toutes lettres. L'ouvrage a été traduit en allemand par Hausschein et publié en trois parties, entre 1878 et 1880.

Kitab al-Badii fil Hissab» (Le nouveau dans le calcul).

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  


Notes:/

(1) Sarton : op. cit., p. 718.

(2) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et astronomie, p. 282.

(3) Sarton : op. cit., p. 718.

(4) Aldo Mieli : La Science chez les Arabes, p. 220.

(5) Encyclopédie arabe simplifiée, p. 1450.

(6) Tuqan : op. cit., p. 284.

Allez au sommaire Les promoteurs de l'esprit scientifique dans la civilisation islamique


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Figure 1: Diagrams from the original manuscript of Al-Karaji's Inbat al-miyah al-khafiya, from Transformation of Knowledge: Early Manuscripts from the Schoenberg Collection (edited by Crofton Black, Paul Holberton publishing, 2007, p. 115). (Source: section 7 "Technology").

Figure 2: Page from Al-Kitâb al-Fakhrî by Al-Karaji. (Source).

Figure 3: Diagram of a qanat, developed in Islamic lands as a water management system used to provide a reliable supply of water to human settlements or for irrigation in hot, arid and semi-arid climates. (Source).

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Figure 5: The Albolafia noria, or waterwheel, is the last vestige of an array of mills and dams built on the Guadalquivir River in Cordoba between the 8th and 10th centuries as it appears in its present condition. (Source).

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Figure 10: Front cover of Al-Karaji, L'Estrazione delle acque nascoste: Trattato tecnico-scientifico di Karaji Matematico-ingegnere persiano vissuto nel Mille, Italian translation and commentaries by Giuseppina Ferriello (Turin: Kim Williams Books, 2007).

  • Al-Karaji, Kitab inbat al-miyah al-khafiya. Haydarabd: Da'irat al-ma'arif al-'uthmaniya, 1359/1940, 75 pp. Reprinted in: Water-Lifting Devices in the Islamic World: Texts and Studies. Collected and reprinted by F. Sezgin et al.. Frankfurt: Institute for the History of Arabic-Islamic Sciences, 2001, pp. 302-398.
  • Al-Karaji, Kitab al-badi' fi ‘l-hisab. L'algèbre al-Badi' d'Al-Karagî. Edition, introduction et notes par Adel Anbouba. Beirut: Université libanaise, 1964. [Edition of the manuscript of the Vatican Library, MS Barberini 36.1].
  • [Al-Karaji], Estexra-e abha-ye penhami. [Translation From Arabic to Persian of Al-Karaji's Extraction of Hidden Water by Husayn Khadiv-Djam]. Tehran: Iranian Culture Foundation, 1345 H (1966-67), 127 pp.
  • [Al-Karaji], La civilisation des eaux cachées: Traité de l'exploitation des eaux souterraines composé en 1017 a.d. Texte établi, traduit et commenté par Ali Mazahéri. Nice : Universite´ de Nice, Institut d'e´tudes et de recherches interethniques et interculturelles (IDERIC), 1973, II+187 pp.
  • Al-Karaji, Al-Kafi fi ‘l-hisab (Genügendes über Arithmetik) von (4.-5. Jhd/10-11.Jhd.u.) Ediert und kommentiert von Sami Chalhoub. Al-Kafi fi ‘l-hisab li-Abi Bakr Muhammad b. al-Hassan al-Karaji, darasahu wa haqqaqahu wa-sharahahu Sami Shalhub. Aleppo: Manshurat jami'at Halab/Institute for the History of Arabic Science, 1986, 320 pp.
  • Al-Karaji, Kitab inbat al-miyah al-khafiya. Tahqiq wa-dirasa [edition and analysis by] Baghdad Abdul-Mun'im. Cairo: Institute of Arabic Manuscripts, 1997, 283 pp.
  • [Al-Karaji], L'Estrazione delle acque nascoste: Trattato tecnico-scientifico di Karaji Matematico-ingegnere persiano vissuto nel Mille by Giuseppina Ferriello. Con una Prefazione di Romano Gatto. Turin: Kim Williams Books, 2007, 232 pp.
  • Amir-Moéz, A. R., "Comparison of the Methods of Ibn Ezra and Karkhi", Scripta Mathematica vol. 23 (1957), pp. 173-178.
  • Bruin, Fr., Surveying and Surveying Instruments being chapters 26, 27, 29 and 30 of the Book on Finding Hidden Water by Abu Bakr Muhammad al-Karaji. Beyrouth, 1970.
  • Covington, Richard, The Art and Science of Water, in Saudi Aramco World, May/June 2006, vol. 57, Number 3, pp. 14-23.
  • Hill, Donald R., Islamic Science and Engineering. Edinburgh: Edinburgh University Press, 1993.
  • Hubbard, Matthew and Tom Roby, "The History of the Binomial Coefficients in the Middle East". (Retrieved 14.01.2009).
  • O'Connor, John J., and Robertson, Edmund F., "Abu Bekr ibn Muhammad ibn al-Husayn Al-Karaji" (July 1999 ). In: MacTutor History of Mathematics archive.
  • Krenkow F., 1947-9, "The Construction of Subterranean Water Supplies during the Abbaside [sic] Caliphate", Transactions of the Glascow University Oriental Society, vol. 13, pp. 23-32. Reprinted in Water-Lifting Devices in the Islamic World. Texts and Studies. Collected and Reprinted by F. Sezgin et al., Frankfurt, 2001.
  • Levi della Vida, Giorgio, "Appunti e quesiti di storia letteraria araba. 4. Due nuove opere del matematico al-Karagi (al-Karkhi)", Rivista degli Studi Orientali (Roma) vol. 14, 1934, pp. 249-264. Reprinted in Al-Karaji Abu Baker Muhammad ibn al-Hasan (400 H.) : Texts and Studies. Frankfurt: Institute for the History of Arabic-Islamic Sciences, 1998, pp. 247-262.
  • Lewis, Michael J. T., Surveying Instruments of Greece and Rome. Cambridge: Cambridge University Press, 2001.
  • Lightfoot, Dale R., "The Origin and Diffusion of Qanats in Arabia: New Evidence from the northern and southern Peninsula", Geographical Journal (Royal Geographical Society, UK), vol. 166, Issue 3, July 2005, pp. 215-226.
  • Parshall, Karen H., "The Art of Algebra from al-Khwarizmi to Viète: A Study in the Natural Selection of Ideas", History of Science vol. 26, 1988, pp. 129-164.
  • Rashed, R., "L'induction mathématique: al-Karaji et As-Samaw'al", Archive for the History of Exact Sciences vol. 9, 1972, pp. 1-21.
  • Rashed, Roshdi, "Al-Karaji", Dictionary of Scientific Biography, New York: Charles Scribner's Sons, 1973, vol. 7, pp. 240-246.
  • Rashed, R., "Al-Karkhi", in Dictionary of the Middle Ages, edited by J.R. Strayer. New York: Charles Scribner's Sons, vol 7, 1986, pp. 211-212.
  • Seaquist, Carl R., Padmanabhan Seshaiyer, and Dianne Crowley, "Calculation across Cultures and History", Texas College Mathematics Journal vol. 1:1, 2005, pp. 15-31.
  • Sesiano, Jacques, "Le traitement des équations indéterminées dans le Badi' fi al-Hisab d'Abu Bakr Al-Karaji, Archive for the History of Exact Sciences, vol. 17, 1977, pp. 297-379.
  • Solignac, Marcel, "Mohamed al-Karagi, ingénieur hydrologue (m.410/1019)", Revue de l'Institut des Belles Lettres Arabes (Tunis), XXXVII/134 (1974), pp. 315-328.

  • Vernet, J., and Catala, M. A., "Un ingeniero árabe de siglo XI: al-Karayi", Al-Andalus: revista de las Escuelas de Estudios Árabes de Madrid y Granada, vol. 35, Nº 1, 1970, pp. 69-92.
  • Vernet, J. "Al- Karadji, Abu bakr Muhammad b. al-Hasan (and also al-Husayn)." Encyclopaedia of Islam, Second Edition. Brill, 2006, vol.4, p. 599.
  • Wiedemann, Eilhard, and Hauser, Franz, "Über Vorrichtungen zum Heben von Wasser in der Islamischen Welt", Beitrage zür Geschichte der Tecknik und Industrie, vol. 8, 1921, pp. 121-154. Reprinted in: Water-Lifting Devices in the Islamic World. Texts and Studies. Frankfurt: Institute for the History of Arabic-Islamic Sciences, 2001.
  • [Wikipedia], Al-Karaji (retrieved 14.01.2009).
  • Wodzicki, Mariusz, Early History of Algebra: a Sketch, Math No. 160, Fall 2005.
  • Woepcke, Franz, Kitab fi l-jabr wa-l-muqabala wahuwa l-ma'ruf bi l-Fakhri li l-shaykh Abi Bakr Mu?ammad ibn al-Hasan al-Karkhi. Extrait du Fakhri, traité d'algèbre par Aboù Bekr Mohammed ben Alhaçan Alkarkhî (manuscrit 952, supplément arabede la bibliothèque Impériale) ; précédé d'un mémoire sur l'algèbre indéterminée chez les Arabes. Paris 1853. Reprinted Hildesheim: Georg Olms Verlag, 1982. Reprinted in: Franz Woepcke, Études sur les mathématiques arabo-islamiques : Nachdruck von Schriften aus den Jahren 1842-1874. Frankfurt: Institute for the History of Arabic-Islamic Sciences, 1986, 2 vols. Reprinted in Al-Karaji Abu Baker Muhammad ibn al-Hasan (400 H.): Texts and Studies. Frankfurt: Institute for the History of Arabic-Islamic Sciences, 1998.
  • Zeuthen, Hieronymus Georg, "Sur l'arithmétique géométrique des Grecs et des Indiens", Bibliotheca mathematica (Leipzig), vol. 3F.5, 1904, pp. 97-112 [on the mathematics of al-Karaji].

 

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 22:14

Biographie

Al-Qawhi1 est l'un des savants musulmans célèbres, au quatrième siècle de l'hégire/Xe siècle, dans les domaines de l'astronomie et des mathématiques. Du nom de Abu Sahl Waijan ibn Rustum al-Qawhi, sa date de naissance reste inconnue, mais il est mort en 405 H/1014. Originaire de Kuh, dans les Monts du Tabaristan, il a vécu à Bagdad et fut un proche de Charaf ad-Dawla al-Bouihi qui le nomma, en 378 H/988, chef de l'observatoire qu'il avait installé à Bagdad. Il lui a également demandé d'établir une étude sur ses observations des sept planètes au plan de leurs trajectoires et de leur déplacement dans leurs constellations.2

Contributions scientifiques

Al-Qawhi était un savant émérite du quatrième siècle de l'Hégire/Xe siècle. Il a réalisé plusieurs observations qui faisaient autorité à son époque, et critiqué certaines hypothèses de savants grecs en astronomie. Il était aussi réputé dans la fabrication des instruments d'observation. En mathématiques, «Al-Qawhi s'est intéressé aux problèmes d'Archimède et d'Apollonios donnant lieu à des équations supérieures au second degré, trouvant des solutions à quelques-uns. Il a discuté également des conditions permettant d'aboutir à ces solutions. Cette étude est considérée la meilleure de ce qui a été écrit par les musulmans sur la géométrie».3

Al-Qawhi a contribué également à l'étude des gravités, étant le précurseur dans l'emploi des preuves géométriques pour la solution de nombreux problèmes portant sur la pesanteur. Il laissa d'inestimables études sur les principes des leviers.4

Œuvres

Le Dr Abdullah al-Difae et al-Zerkali ont, tous deux, cité un certain nombre d'ouvrages écrits par al-Qawhi dans les domaines de l'astronomie et des mathématiques, notamment :

Kitab Marakiz al-Akr» ;

Kitab al-Usul ala Tahrikat Uqlides» (Principe des Mouvements

d'Euclide) ;

Kitab Sana'at al-Astorlab bil Barahine» (Pour la fabrication de l'astrolabe par la démonstration) ;

Kitab al-Ziyadate ala Archamidas fil Maqala al-Thaniya" (Supplément à Archimède dans le deuxième essai) ;

-"Ikhraj al-Khattayn min Noqta ala Zaouia Maelouma» (Projection,à partir d'un point, de deux lignes vers un angle connu) ;

Tathlith al-Zaouia wa Amal al-Masbaa al-Mutasawi al-Adlaa fil Da'ira» (Trisection d'un angle et inscription d’un heptagone régulier dans un cercle).

Dr Abdullah al-Difae souligne, dans son ouvrage «Les sciences pures dans la civilisation arabo-islamique» :

«La majorité des œuvres d'al-Qawhi a disparu, et tout ce que l'on sait provient des sources latines».5

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  


Notes:/

(1) Certaines sources le citent comme al-Kouhy, ce qui est faux. Voir Rushdi Rashed : La Géométrie et la Perspective au quatrième siècle de l'Hégire, (Ibn Sahl – al-Qawhy – Ibn al-Haytham), Centre d'Etudes de l'Unité arabe, Histoire des Sciences chez les Arabes (5), Beyrouth, 1996, pp. 167 et 376.

(2) Al-Difae : Les sciences pures dans la civilisation arabo-islamique, p. 396.

(3) Sarton : op. cit., p. 665.

(4) Al-Difae : op. cit., p. 395.

(5) Al-Difae : op. cit., p. 400.

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 22:12

Biographie

Al-Zahrawi compte parmi les plus grands chirurgiens musulmans, voire dans le monde. Il s'agit de Khalaf ibn Abbas al-Zahrawi, connu chez les Occidentaux du nom d'Abulcassis. Né à Zahraa, dans les faubourgs de Cordoue, en Andalousie, il a vécu en Andalousie pendant le quatrième siècle de l'Hégire, et fut le médecin de Abdel Rahman III, avant de devenir le médecin de son fils, al-Hakam al-Thani al-Mustanssir. On ignore sa date exacte de naissance, quant à la date de sa mort, d'après les historiens, elle serait en 404 H/1013.

Contributions scientifiques

L'apport scientifique d'al-Zahrawi se signale par ses diverses réalisations et innovations dans la médecine, de façon générale, et dans la chirurgie, en particulier. Il est, en fait, le premier à séparer la chirurgie des autres matières médicales pour en faire une science distincte fondée sur l'étude et la dissection des corps vivants et des cadavres. Il est aussi le premier à extraire, par voie vaginale, les calculs urinaires. Il est de même le premier à inciser la trachée, opération qu'il pratiqua sur son serviteur. De même qu'il a réussi à arrêter une hémorragie en ligaturant les grandes artères, et enseigné aux étudiants la suture des plaies faite de l'intérieur de sorte qu'elles ne laissent pas de traces visibles, et la manière de suturer au moyen de deux aiguilles et un seul fil fixé entre elles.1

En médecine générale, il est aussi le premier à parler de la prédisposition de certains corps à l'hémorragie, ou hémophilie, de même qu'il s'est intéressé à l'arthrite et au mal de Pott. Il a introduit, d'autre part, des méthodes et instruments nouveaux en matière de gynécologie. Les chirurgiens et dentistes occidentaux ont tiré grand avantage des dessins et schémas que Zahrawi a mis au point pour la fabrication des instruments nécessaires à la chirurgie.2

Œuvres

La principale œuvre de Zahrawi, et la plus célèbre, est l'ouvrage intitulé : «Al-Tasrif liman Aegiza an al-Ta'lif» Il s'agit d'une sorte d'encyclopédie médicale, en 30 volumes, qui se distingue par l'abondance des illustrations et des schémas des instruments utilisés par Zahrawi en chirurgie. Gérard de Crémone a traduit en latin, au XIIe siècle, le volume relatif à la chirurgie. Plusieurs éditions ont été publiées de cet ouvrage, dont l'une à Venise en 1497, une autre à Bâle, en 1541, et une troisième à Oxford, en 1778. Le Dr Leclerc le traduisit en français au XIXe siècle.

Parlant de ce même volume, Sigrid Hunke souligne que :

«Le troisième volume de cet ouvrage a joué un rôle capital en Europe, car il a permis de poser les bases de la chirurgie européenne et donner à cette branche de la médecine ces lettres de noblesse. La chirurgie devint indépendante, se fondant surtout sur la dissection».3

L'ouvrage de Zahrawi a eu un profond impact sur la renaissance européenne, étalé sur cinq siècles. Il fut enseigné dans les universités européennes tout en demeurant une source de référence pour les chirurgiens en Europe.

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  


 (1) Marhaba : «Al-Jamae fi Tarikh al-Ulum 'Inda al-Arab», p. 262.

(2) Hunke : Le soleil des Arabes brille sur l'Occident, p. 277.

(3) Ibid., p. 288.

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 Notes:/

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 22:08

Biographie

Ibn Yunus était un observateur de grande stature des phénomènes célestes, et un théoricien de premier ordre.1 D'après Sarton, il serait probablement même le plus grand astronome musulman.

Son nom, en entier, est Abu al-Hassan Ali ibn Abu Saïd Abdul Rahman ibn Ahmad Ibn Yunus ibn Abdel-Aala al-Sadafi al-Masri. Si l'on ignore sa date de naissance, l'on sait en revanche qu'il est mort en 399 H/1009, au Caire. Il appartient à une famille savante, son père ayant été un innovateur et un grand historien, et son grand-père, un spécialiste en astronomie. Ibn Yunus jouissait d'un grand prestige auprès des Califes Fatimides qui l'encouragèrent à poursuivre ses recherches en astronomie et mathématiques, lui construisant un observatoire près d'al-Fustat (Le Caire) doté de tous les équipements et instruments nécessaires.2

Contributions scientifiques

Ibn Yunus excellait en trigonométrie. Les remarquables travaux de recherche qu'il avait entrepris dans ce domaine ont contribué au développement de cette science. Il est le premier à formuler une loi pour le calcul de la trigonométrie sphérique, qui fut d'une importance capitale pour les astronomes avant la découverte des logarithmes. Cette loi permettait, en effet, de convertir les opérations de multiplication dans le calcul trigonométrique en additions, simplifiant ainsi la résolution de bon nombre de problèmes longs et complexes. C'est également à Ibn Yunus que revient le mérite de l'invention du balancier.3

Il démontrait, par ailleurs, une grande habileté dans la solution de problèmes compliqués en astronomie.4

En 978, Ibn Yunus entreprit l'observation de l'éclipse du soleil et de la lune au Caire, et constata que ses calculs étaient très proches de la réalité, chose qui demeura sans conteste jusqu'à l'apparition des appareils d’observation modernes.5

Œuvres

Le plus important ouvrage d'Ibn Yunus est :

«Al-Zeij al-Kébir al-Hakémi» (La grande table al-Hakémi) : commencé en 380 H/990 sur ordre du Calife al-Aziz al-Fatimi, et achevé en 1007, à l'époque du Calife al-Hakem fils d'al-Aziz, et intitulé «al-Zeij al-Hakemi», par référence au Calife. Des copies de cet ouvrage sont conservées dans plusieurs bibliothèques mondiales, notamment à Oxford, Paris, l’Escurial, Berlin et le Caire. Caussin a entrepris la publication et la traduction de certaines parties des tables, comportant les observations d'anciens astronomes et celles d'Ibn Yunus sur les éclipses, avec les conjonctions des planètes. Le but d'Ibn Yunus dans l'élaboration de ce livre était de corriger les observations et calculs de ses prédécesseurs et de les compléter.6

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  


Notes:/ 

(1) Aldo Mieli : La Science chez les arabes, p. 213.

(2) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et en astronomie, p. 145.

(3) Tuqan : Ibid., p. 150.

(4) Encyclopédie islamique, t. 1, p. 304.

(5) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et en astronomie, p. 145.

(6) Encyclopédie islamique, t. 1, p. 304.

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source http://www.isesco.org.ma/francais/publications/Promoteurs/Menu.php

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 22:03

Biographie

Abu Jaafar Ahmed Ibn Ibrahim Ibn Abi Khalid al-Kaïraouani, Ibn al-Jazzar était connu chez les Latins du nom d'Algizar. C'était un médecin arabe musulman, ayant vécu à Kaïraouan, en Tunisie, au Xe siècle, et mort en 1009 d'un âge qui dépasse les quatre-vingts ans.1 Nous n'avons que peu d'informations sur sa vie et son apport scientifique, la majorité des historiens se contentant de faire référence à ses seuls ouvrages. Sigrid Hunke souligne, cependant, qu'il accompagnait très souvent les vaisseaux arabes se rendant de Tunisie aux côtes européennes où il exerçait à bord comme médecin.2

Contributions scientifiques

Dans ses ouvrages, Ibn al-Jazzar décrit les différentes maladies dont souffrent les voyageurs, ainsi que les symptômes de ces maladies et les méthodes de traitement. Il présente, en outre, une description précise de la variole et de la rougeole, et des informations judicieuses sur les maladies internes. De même qu'il aborde les différents types de fièvres et les épidémies.

OEuvres

Ibn al-Jazzar a laissé un grand nombre d'ouvrages,3 entre autres :

- «Zad al-Mussafir» (L'alimentation du voyageur), principal ouvrage d'Ibn al-Jazzar en médecine, traduit en latin par Constantin l'Africain. Il a été traduit également en grec et en hébreu. Cet ouvrage se distinguait par sa notoriété parmi les médecins médiévaux, et son enseignement dans les universités européennes s'était poursuivi jusqu'au seizième siècle. Plusieurs bibliothèques, à travers le monde, possèdent une copie de ce manuscrit ;

Kitab al-Iitimade» (Livre de la dépendance) : écrit par Ibn al-Jazzar sur les médicaments au profit d'un roi Fatimide d'Afrique. Des copies de ce manuscrit sont conservées à Alger et Istanbul ;

Tibb al-Fouqara' wal Massakine» (Médecine des pauvres et des miséreux) : Thèse manuscrite actuellement dans le Musée irakien;

- «Asbab al-Wabaa bi-Misr wal Hila fi Dafaeh» (Causes de l'épidémie en Egypte et comment la soigner).

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  

 Notes:/ 


 

(1) Sarton : op. cit., p. 682.

(2) Siegfried Hunke : Le soleil d’Allah brille sur l'Occident, p. 288.

(3) Al-Zerkali : Les Erudits, t. 1, p. 85.

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 21:58

Biographie

«Al-Majriti était le mentor des mathématiciens en Andalousie et celui qui possédait la meilleure érudition en matière d'astronomie et de mouvement des astres».1 Né à Madrid, en 338 H/950, Abu al-Kassem Muslima ibn Kassem ibn Abdullah al-Majriti2 à vécu à Cordoue, et y mourut en 398 H/1007. Il entreprit un voyage en Orient pour débattre avec les savants arabes et musulmans des résultats des recherches auxquels il avait abouti en mathématiques et astronomie. Il a, par ailleurs, construit une école à Cordoue où il forma d'éminents scientifiques dans les domaines des mathématiques, de l'astronomie, de la médecine, de la philosophie, de la chimie et de la zoologie.3

Contributions scientifiques 4

En chimie, al-Majriti faisait autorité en son époque de par ses nombreuses contributions. Faisant la distinction entre la chimie et l'alchimie, il a affranchi la chimie des mythes et de la sorcellerie, prônant l'étude de la chimie en tant que science qui repose sur l'expérimentation et l'induction. Il estimait, en outre, que les mathématiques étaient indispensables à l'étude de la chimie. Al-Majriti était le premier à accorder une attention particulière aux expériences portant sur la combustion et les réactions qu'elle engendre. Il était réputé pour sa préparation de l'oxyde de mercure, ayant été un précurseur dans la transformation du mercure en oxyde de mercure.

Dans le domaine de l'astronomie, il condensa les tables astronomiques d'al-Battani, qui devinrent une source de référence aux astronomes. Al-Majriti était également le premier à commenter la carte astronomique de Ptolémée. Il s'est rendu célèbre pour «son commentaire et rectification des tables astronomiques d'al-Khuwarizmi, ainsi que par la conversion des dates persiques par les dates de l'Hégire».5 Il a également développé les théories des nombres et de la géométrie euclidienne.

Al-Majriti s'est intéressé aussi, et de manière approfondie, à la zoologie. Dans ce contexte, il a abordé des thèmes relatifs à la formation des animaux, à la préférence des uns par rapport aux autres, et à leurs avantages.

Œuvres

Al-Majriti a écrit plusieurs ouvrages dans des domaines divers tels que la chimie, l'astronomie, les mathématiques, et la zoologie. Figurant parmi ces ouvrages, cités par Sarton6 et al-Zerkali7 :

- «Rutbatu al-Hakim»(Le Rang du Sage), dans lequel il distingue entre la chimie et l'alchimie, et où il fait état de son expérience sur le mercure ;

Ghayatu al-Hakim" (Le Dessein du Sage), comprenant l'histoire de la chimie. Il fut traduit en latin en 1252 sur ordre du roi Alphonse, sous le titre de "Picatrix" ;

-"Rissala fi al-Astorlab» (Thèse sur l'Astrolabe), traduit en latin ;

Exégèse d'Almageste, de Ptolémée» ;

Kitab Thimar al-Aadad fil Hissab» (Livre sur les Résultats du chiffre dans le calcul).

Notons que les ouvrages scientifiques d'al-Majriti ont été enseignés dans les universités européennes pendant de nombreuses années, et que les savants occidentaux sont les premiers à y avoir apporté la lumière et à les faire connaître.8

serit gul

 Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  

 


Notes:/

(1) Al-Zerkali : Les Erudits, t. 7, p. 224.

(2) Ibid., p. 224.

(3) Al-Difaa : Contribution des savants arabes et musulmans à la zoologie, p. 369.

(4) Ibid : pp. 370-379.

(5) Sarton : op. cit., p. 668.

(6) Sarton : Ibid, p. 668.

(7) Al-Zerkali : op. cit., t. 7, p. 224.

(8) Al-Difaa : op. cit., p. 372.

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 21:53

Biographie

Abu al-Wafaa Mohamed ibn Mohamed ibn Yahia ibn Ismael ibn al-Abbass al-Bozghani, à la fois géomètre, astronome et mathématicien, était décrit par Sarton comme l'un des plus grands mathématiciens de l'Islam.1

Né à Bozghan (Khorasan) en 328 H/940, Abu al-Wafaa a étudié les mathématiques auprès de ses oncles, Abu Omar al-Maghazli et Abu Abdullah Mohamed ibn Aanba. Ses maîtres en géométrie étaient Abu Yahia al-Mawardi et Abul Alaa ibn Karnibe. Il se fixa en Iraq, en 348 H/959, et s'installa à Bagdad jusqu'à sa mort en 387 H/998. Sa vie durant, à Bagdad, il s'adonna à l'écriture, à l'observation et à l'enseignement, et fut membre de l'observatoire installé à Sharafu ad-Dawla en 377 H.2

Contributions scientifiques

Abu al-Wafaa était un savant réputé en astronomie et mathématiques. De nombreux savants occidentaux reconnaissent qu'il était de ceux qui excellaient en géométrie.3 C'est par sa contribution à l'avancement de la trigonométrie qu'al-Bozghani s'est rendu célèbre. Dans ce contexte, Carra de Vaux reconnaît que :...

«les services rendus par Abu al-Wafaa à la trigonométrie sont incontestables, car grâce à lui, cette science a gagné en simplicité et clarté. Il a fait usage de la sécante et de la cosécante, et trouva une nouvelle formule pour le calcul des sinus.4 Il était, de plus, le premier à prouver la loi générale des sinus dans les triangles sphériques5

 En géométrie, Abu al-Wafaa était un grand savant, ayant traité bon nombre de questions avec une profonde expertise.

Œuvres

Al-Bozghani a laissé une inestimable collection d'ouvrages, notamment :

1. «Kitab fima yahtaju ilayhi al-Kuttabu wal Ummalu min Ilm al-Hissab» (Livre sur le calcul requis par les écrivains et opérateurs). Il s'agit d'un livre de calcul, dont deux copies incomplètes sont conservées à Leiden et au Caire.

2. «Kitab al-Kamel» (Le livre intégral), dont une copie incomplète se trouve à Paris. Carra de Vaux a traduit quelques parties de l'ouvrage.

3. «Kitab fima Yahtaju Ilayhi al-Sunna'u fi Aamalu al-Handassa» (Livre sur ce que requièrent les industriels en matière de géométrie), écrit par Abu al-Wafaa sur ordre de «Bahau ad-Dawla». Un exemplaire de cet ouvrage est disponible à la bibliothèque de la Mosquée Aya Sofia à Istanbul.

4. «Kitab Almagesti» (Almageste), parmi les plus célèbres, dont une copie incomplète est à la Bibliothèque nationale de Paris.

5. «Kitab al-Handassa» (Livre de géométrie). Abu al-Wafaa a écrit, en outre, des exégèses et commentaires sur Euclide, Diophante, et al-Khuwarizmi, mais ces œuvres ont été égarées. L'on peut dire, en définitive, que les travaux de recherche et les écrits d'al Bozghani ont eu un impact considérable sur l'avancement des sciences, en particulier sur l'astronomie et la trigonométrie. Il est considéré également comme étant de ceux qui ont frayé la voie à la géométrie analytique grâce à ses efforts visant à trouver des solutions géométriques à certains problèmes algébriques.6

serit gul

 Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  

 


Notes:/

 (1) Sarton : op. cit., p. 666.

(2) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et astronomie, p. 227.

(3) Tuqan : ibid., p. 227.

(4) Arnold : Héritage de l'Islam, p. 581.

(5) Encyclopédie arabe simplifiée, p. 433.

(6) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et astronomie, p. 227.

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 21:43

Biographie

Abu al-Hassan Abdel-Rahman Ibn Omar Ibn Sahl al-Soufi al-Razi, né à Rayy, était l'un des grands astronomes et astrologues. D'après Georges Sarton, c'était l'un des plus grands astronomes de l'Islam.1 Il était l'ami du Calife al-Bouihi Adad al-Dawla qui fit de lui son astrologue et son professeur pour l'enseignement de la position et le mouvement des étoiles fixes.

Contributions scientifiques

Dans le domaine de l'astronomie, al-Soufi a apporté d'importantes contributions qui se résument comme suit : Observation et décompte des étoiles, et détermination de leurs longitudes et latitudes, découverte d'étoiles fixes inconnues jusqu'alors, établissement d'une carte céleste sur laquelle il a calculé les position, volume et rayonnement des étoiles fixes, et mise au point d'un index des étoiles où il corrige les erreurs de ses prédécesseurs. 2 Les Européens ont reconnu la précision de ses observations astronomiques, qui font dire à Aldo Mieli qu'il était...:

«parmi les plus grands savants arabes auxquels nous sommes redevables pour la minutie de leurs observations directes».3

Et d'ajouter :

 «Ce grand astronome ne se contente pas d'identifier de nombreuses étoiles inconnues pour Ptolémée, mais de corriger les nombreuses erreurs relevées dans les observations de ce dernier, permettant ainsi aux nouveaux astronomes de distinguer correctement les astres erronément définis par l'astronome grec».4

Œuvres

Kitab al-Kawakib al-Thabita» (Livre sur les planètes fixes) : considéré par Sarton comme l'un des trois principaux ouvrages d'astronomie réputés chez les Musulmans. Les deux autres ouvrages sont les œuvres de Ibn Yunus et Ulugh Beg.5 L'ouvrage sur les planètes fixes se distingue par ses illustrations en couleur des constellations et des cartes célestes.

Rissalat al-Amal bil-Astorlab» (Thèse sur l'utilisation de l'Astrolabe) ;

Kitab al-Tadhkirat» (Livre des cartes) ;

- «Kitab Matarih al-Chou'aa'at» (Livre sur les lieux de rayonnement);

Kitab al-Arjouzah fil Kawakib al-Thabita» (Livre versifié sur les planètes fixes ou Livre des étoiles fixes).

Des copies de certains de ces ouvrages sont actuellement conservées dans des bibliothèques telles que l'Escurial, Paris et Oxford.6

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  

 


 Notes:/ 

(1) Sarton : op. cit., p. 665.

(2) Hunke : Le soleil des Arabes brille sur l'Occident, p. 151.

(3) Aldo Mieli : La science chez les Arabes, p. 213.

(4) Aldo Mieli : op. cit., p. 218.

(5) Aldo Mieli : op. cit., p. 665.

(6) Tuqan : Héritage scientifique des Arabes en mathématiques et astronomie, p. 223.

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 13:51

 

Ahmed Abdel Baqi : Caractéristiques de la civilisation arabe au troisième siècle de l'Hégire. Centre d'Etudes de l'Unité Arabe, Série «Al-Turath al-Qawmi», 1991.

Ahmed Jabbar et Mohamed Ablagh : Vie et oeuvres d'Ibn al-Banna al-Marrakchi. Publications de la Faculté des Lettres de Rabat, t. 1, 2001.

Ibn Abi Usaybaa : Kitab Uyun al-Inbaa. Authentifié par Amer al-Najjar, 1996.

Arnold, Sir Thomas : Héritage de l'Islam. Version arabe de Jerses Fathallah, Beyrouth, Dar At-Tali'a, 1972.

Ibn Khallikan, Abu Bakr : Wafayatu al-A'yan (Décès des notables). Authentifié par Ihssan Abbas, Beyrouth, Dar al-Sader.

Ibn Roshd : Al-Kulliyate fil Tibb. Authentifié par Saïd Shiban et Ammar al-Talbi, Conseil supérieur algérien de la Culture, 1989, Alger.

Ibn ZuhrAbu Marwane Abdul-Malek : Kitab al-Taysir fil al-Mudawat wal Tadbir. Authentifié par Mohamed Ben Abdallah Roudani. Publications de l'Académie du Royaume du Maroc. Série «Al-Turath», 1991.

Ibn Tofaïl : Nususs wa Dirassate. Compilation et réimpression de Fouad Sarkis. Institut de l'Histoire des Sciences arabes et islamiques de l'Université de Francfort, Allemagne.

Benou Moussa ibn Chaker : Kitab al-Hiyal (Livre de mécanique). Authentifié par Ahmed Youssef Hassan, Université d'Alep, Institut du Patrimoine scientifique arabe, Damas, 1981.

10 Revue «Tourath al-Insaniya» : Ministère de la Culture et de l'Orientation nationale. Institution générale égyptienne pour l'élaboration, traduction, impression et édition d'ouvrages, Egypte.

11 Al-Talily : Ibn Roshd, le philosophe savant.

12 Harakat, Ibrahim : Le Maroc dans l'Histoire. Dar al-Rachad al-Haditha, Casablanca. 3e édition, 1993. - 100

13 Hakim Mohamed Saïd : Erudits et Penseurs: aperçus de certains érudits et penseurs illustres durant les phases dorées de l’Islam, t. 2, 2002, Académie Islamiques des Sciences, Amman, Jordanie.

14 Khattabi, Mohamed Larbi : La médecine et les médecins en Andalousie musulmane, maison de l’Occident musulman, Beyrouth.

15 Encyclopédie Islamique : traduction arabe, octobre, 1932.

 

16 Addifa’eAbdullah : Contribution des savants arabes et musulmans en zoologie, t. 1, Beyrouth, Institution Arrissala, 1986.

 

17 Addifa’eAbdullah : les sciences pures dans la civilisation arabe et musulmane, t. 1, Institution Arrissala, Beyrouth, 1981.

18 Addifa’e, Abdullah : Abrégé du patrimoine scientifique arabe islamique, John Wiley et fils, New York, 1979.

19 Aldo Mieli : les sciences chez les Arabes et leurs influences dans le progrès scientifique mondial, traduit en arabe par le Dr Abdelhalim Nejjar et le Dr Mohamed Yusuf Moussa, Dar al-Qalam.

20 Al-ZarqaliKhair eddine : les grandes figures ; Dictionnaire des hommes et des femmes arabes, arabisants et orientalistes les plus célèbres, t. 4, Beyrouth, Dae el’Ilm lilmalayine, 1979.

21 TuqanQadri Hafedh : Patrimoine scientifique des Arabes en mathématiques et en astronomie. t. 3, Le Caire. Dar al-Qalam, 1963.

22 TuqanQadri Hafedh : les sciences chez les Arabes, Dar Iqraa, Beyrouth.

23 GennounAbdullah : le génie marocain dans la littérature arabe, Librairie de l’Ecole et Maison du Livre Libanais, Beyrouth, t. 2, 1961.

24 MarhabaMohamed AbderrahmanAnnales de l’Histoire des sciences chez les Arabes, t. 2, Beyrouth, Publications ‘Ouweydate, 1988.

25 MrizenSa’id Mrizen ‘Useyri : La vie scientifique en Iraq durant l’ère Seljoukide, Librairie de l’Etudiant, La Mecque Vénérable, 1987.

26Al-Menouni, Mohamed : Bonnes Feuilles sur la civilisation des Mérinides, Imprimerie Annajah, 2e édition, 1996. - 101

27 Encyclopédie Arabe Simplifiée, sous la supervision de Mohamed Chafiq Ghorbal, t. 2, Dar Acha’b et Institution Franklin pour l’Impression et la Publication, 1972, Le Caire.

28 Nellino, Carlo : Science de l’Astronomie, son histoire chez les Arabes au Moyen Age, Résumé des conférences tenues par lui à l’Université Egyptienne.

29 Dr Ferrroukh, Omar : Histoire des Sciences chez les Arabes.

30 HunkeSigrid : Le Soleil des Arabes Rayonne sur l’OccidentRetombées de la Civilisation Arabe sur l’Europe, traduit en arabe par Farouk Baydoun et Kamal Dassouqi, t. 8, Beyrouth, Dar al Jayl, Dar al Afaq al Jadida, 1993.

31 Sarton, Georges : Introduction to the History of Science, Crnegie Institution of Washington, by The Williams and Wilkins Company, Baltimore.

32 Zahoor, Akram : Muslim History 570-1950, ZMD Corporation, MD., 2000.

33 Ahmed Abdel Baqi : Caractéristiques de la civilisation arabe au troisième siècle de l'Hégire. Centre d'Etudes de l'Unité Arabe, Série «Al-Turath al-Qawmi», 1991.

34 Ahmed Jabbar et Mohamed Ablagh : Vie et oeuvres d'Ibn al-Banna al-Marrakchi. Publications de la Faculté des Lettres de Rabat, t. 1, 2001.

35 Ibn Abi Usaybaa : Kitab Uyun al-Inbaa. Authentifié par Amer al-Najjar, 1996.

36 Arnold, Sir Thomas : Héritage de l'Islam. Version arabe de Jerses Fathallah, Beyrouth, Dar At-Tali'a, 1972.

37 Ibn KhallikanAbu Bakr : Wafayatu al-A'yan (Décès des notables). Authentifié par Ihssan Abbas, Beyrouth, Dar al-Sader.

38 Ibn Roshd : Al-Kulliyate fil Tibb. Authentifié par Saïd Shiban et Ammar al-Talbi, Conseil supérieur algérien de la Culture, 1989, Alger.

39 Ibn Zuhr, Abu Marwane Abdul-Malek : Kitab al-Taysir fil al-Mudawat wal Tadbir. Authentifié par Mohamed Ben Abdallah - 102 Roudani. Publications de l'Académie du Royaume du Maroc. Série «Al-Turath», 1991.

40 Ibn Tofaïl : Nususs wa Dirassate. Compilation et réimpression de Fouad Sarkis. Institut de l'Histoire des Sciences arabes et islamiques de l'Université de Francfort, Allemagne.

41 Benou Moussa ibn Chaker : Kitab al-Hiyal (Livre de mécanique). Authentifié par Ahmed Youssef Hassan, Université d'Alep, Institut du Patrimoine scientifique arabe, Damas, 1981.

42 Revue «Tourath al-Insaniya» : Ministère de la Culture et de l'Orientation nationale. Institution générale égyptienne pour l'élaboration, traduction, impression et édition d'ouvrages, Egypte.

43 Al-Talily : Ibn Roshd, le philosophe savant.

44 Harakat, Ibrahim : Le Maroc dans l'Histoire. Dar al-Rachad al-Haditha, Casablanca. 3e édition, 1993.

45 Hakim Mohamed Saïd Erudits et Penseursaperçus de certains érudits et penseurs illustres durant les phases dorées de l’Islam, t. 2, 2002, Académie Islamiques des Sciences, Amman, Jordanie.

46 KhattabiMohamed Larbi : La médecine et les médecins en Andalousie musulmane, maison de l’Occident musulman, Beyrouth.

47 Encyclopédie Islamique : traduction arabe, octobre, 1932.

48 Addifa’eAbdullah : Contribution des savants arabes et musulmans en zoologie, t. 1, Beyrouth, Institution Arrissala, 1986.

49 Addifa’eAbdullah : les sciences pures dans la civilisation arabe et musulmane, t. 1, Institution Arrissala, Beyrouth, 1981.

50 Addifa’eAbdullah : Abrégé du patrimoine scientifique arabe islamique, John Wiley et fils, New York, 1979.

51 Aldo Mieli : les sciences chez les Arabes et leurs influences dans le progrès scientifique mondial, traduit en arabe par le Dr Abdelhalim Nejjar et le Dr Mohamed Yusuf Moussa, Dar al-Qalam.

52 Al-ZarqaliKhair eddine : les grandes figures ; Dictionnaire des hommes et des femmes arabesarabisants et orientalistes les plus célèbres, t. 4, Beyrouth, Dae el’Ilm lilmalayine, 1979. - 103

53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64

TuqanQadri Hafedh : Patrimoine scientifique des Arabes en mathématiques et en astronomie. t. 3, Le Caire. Dar al-Qalam, 1963.

TuqanQadri Hafedh : les sciences chez les Arabes, Dar Iqraa, Beyrouth.

GennounAbdullah : le génie marocain dans la littérature arabe, Librairie de l’Ecole et Maison du Livre Libanais, Beyrouth, t. 2, 1961

MarhabaMohamed AbderrahmanAnnales de l’Histoire des sciences chez les Arabes, t. 2, Beyrouth, Publications ‘Ouweydate, 1988.

MrizenSa’id Mrizen ‘Useyri : La vie scientifique en Iraq durant l’ère Seljoukide, Librairie de l’Etudiant, La Mecque Vénérable, 1987.

Al-MenouniMohamed : Bonnes Feuilles sur la civilisation des Mérinides, Imprimerie Annajah, 2e édition, 1996.

Encyclopédie Arabe Simplifiée, sous la supervision de Mohamed Chafiq Ghorbal, t. 2, Dar Acha’b et Institution Franklin pour l’Impression et la Publication, 1972, Le Caire.

NellinoCarlo : Science de l’Astronomieson histoire chez les Arabes au Moyen Age, Résumé des conférences tenues par lui à l’Université Egyptienne.

Dr FerrroukhOmar : Histoire des Sciences chez les Arabes.

HunkeSigrid : Le Soleil des Arabes Rayonne sur l’OccidentRetombées de la Civilisation Arabe sur l’Europe, traduit en arabe par Farouk Baydoun et Kamal Dassouqi, t. 8, Beyrouth, Dar al Jayl, Dar al Afaq al Jadida, 1993.

SartonGeorges : Introduction to the History of Science, Carnegie Institution of Washington, by The Williams and Wilkins Company, Baltimore.

ZahoorAkram : Muslim History 570-1950, ZMD Corporation, MD., 2000. 104

 

 

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